La rue Park Youenn Drezen va être débaptisée

Après celle de Pont-l’Abbé, la municipalité de Saint-Jean-Trolimon a décidé de débaptiser la rue du lotissement nommé en 1999 Park Youenn Drezen. 

Rappelons que le Groupe Information Bretagne s’est créé précisément pour protester contre la réhabilitation de militants nationalistes bretons collaborateurs des nazis comme Yves Le Drezen dit Youenn Drezen : ayant traduit les textes racistes et antisémites de Drezen publiés sur fonds publics par le professeur Per Denez, dit Pierre Denis, Françoise Morvan avait rédigé un dossier qui a été largement diffusé et mis en ligne par le GRIB. 

Ce dossier avait étayé les protestations de plusieurs associations lors des cérémonies d’hommage à Youenn Drezen à Pont-l’Abbé en 1999. Françoise Morvan avait alors répondu de manière argumentée aux militants nationalistes qui l’attaquaient mais la polémique avait vite été étouffée et le nom de Drezen avait continué d’être donné à des lieux publics du fait de la réécriture de l’histoire qu’elle dénonce depuis de longues années. Son résumé de l’affaire Drezen a le mérite de replacer le problème dans un contexte plus large et de souligner le rôle des institutions dans ces hommages aux militants nationalistes partisans du combat contre la France, fût-ce au prix des pires alliances.  En 2020 encore, c’était le président du conseil culturel de Bretagne qui niait l’antisémitisme de Drezen…

Il aura donc fallu plus de vingt ans pour que ce travail de lanceur d’alerte, repris par Daniel Quillivic à Pont-l’Abbé, commence à porter ses fruits. 

Mais combien d’autres rues faudrait-il débaptiser ? La liste est longue des grands hommes du mouvement breton qui, par haine de la France républicaine, ont trouvé dans le national-socialisme l’écho de leur racisme.

Ce contenu a été publié dans Au fil des jours. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.