Comme nous le rappelions le 20 janvier dernier, un employé bénévole du Festival des Vieilles Charrues avait porté plainte contre le maire de Carhaix, président de la communauté de communes et vice-président du conseil régional en charge des Bretons du monde. En pleine pandémie, ce dernier s’était présenté sur le site avec des personnes dépourvues de passe sanitaire. N’écoutant que son devoir, l’employé bénévole leur avait refusé l’entrée. Christian Troadec avait pensé résoudre le problème selon une méthode verbale expéditive qui, à sa grande surprise, lui avait valu d’être l’objet d’une plainte qu’il avait prise à la légère, jugeant (une fois de plus) qu’il ne s’agissait là que d’une « machination politique ».
Le tribunal serait-il part de la machination ? Il l’a condamné à une amende de 2 500 € pour injures publiques.
Va-t-il falloir une troisième fois convoquer le bureau de Poher communauté pour se prononcer au sujet de ces frais de justice ?
Les appels à démission des élus du conseil régional semblent s’être perdus dans un doux consensus : cet exemple offre aux Bretons du monde l’image édifiante du Breton que rien n’arrête, ni le passe sanitaire ni le légalisme et le sens de l’honneur de ceux qu’il fait travailler gratuitement pour son festival.