Christian Troadec à nouveau condamné pour injures

©le télégramme

Condamné à 2 500 euros d’amende pour injures publiques par ordonnance pénale en février, comme nous le rappelions ici, Christian Troadec, maire de Carhaix et vice-président du conseil régional, avait fait opposition et devait être entendu le 24 mars. Il a été condamné à 1 500 € d’amende. 

Le journal Ouest-France l’a filmé avec compassion affirmant qu’il va faire appel de cette injuste condamnation car il a été accusé sans preuve de faits qu’il n’a pas commis et de propos qu’il n’a pas tenus. 

Sous la plume du journaliste du Télégramme, qui précise que le procès a duré deux heures et demie, les faits sont établis bien différemment :

« Ils sont six et tous décrivent, peu ou prou, les mêmes scènes : Christian Troadec “sous l’emprise de l’alcool”, qui demande à entrer sur le site du festival des Vieilles Charrues, le 16 juillet 2021, par une entrée dérobée, avec deux invités. Qui rétorque aux agents de sécurité qu’ils “ne respirent pas l’intelligence”, quand ceux-ci lui opposent un refus. Le même Christian Troadec qui “urine à la vue de tous” sur les palissades voisines. Qui martèle qu’il est “ici chez lui, sur ses terres”. Qui traite de “con”, le président de l’association des Vieilles Charrues, puis la préfecture. Et qui, refoulé vers l’entrée principale, refuse de présenter une pièce d’identité aux bénévoles chargés de contrôler les passes sanitaires. » 

Le journaliste de France Bleu Armorique, lui, note que le responsable des entrées chargé du contrôle du passe sanitaire lui ayant demandé sa pièce d’identité, le maire l’aurait invectivé en ces termes : « T’es un collabo, si t’étais né en 40, tu serais derrière le fusil. » Étrange conception de l’histoire de la part d’un élu si fasciné par l’histoire de Bretagne (et défenseur de collaborateurs notoires, tel Martray) que cette allusion à des collabos pris à l’âge de la maternelle.  

Les témoignages recueillis par les gendarmes semblent bien en confirmer la teneur de ces invectives puisque  « plusieurs bénévoles et agents de sécurité » ont raconté avoir été « pointés du doigt et traités de “collabos de Macron” ». Alors que les témoins assurent qu’il était complètement ivre, Troadec, lui, jure qu’il était dans son état normal, sortant d’une réunion en mairie (propos qui peuvent s’interpréter dans un sens ou un autre). Selon lui, tout ça n’est qu’un « coup monté ». Encore un…

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