Sur l’Institut de Locarn, deux émissions remarquablement claires de Daniel Mermet, « Là-bas si j’y suis », France-Inter :
http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-vive-la-bretagne-libre
http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-vive-la-bretagne-libre-0
Et une troisième émission sur la réécriture de l’histoire et la fabrication du breton surunifié :
http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-de-quelle-couleur-le-bonnet-rouge
Sur le même sujet a été publié un désastreux article du Monde diplomatique daté de février, intitulé « Malaise français, colère bretonne », article donnant la version des autonomistes de l’UDB alliés aux écologistes sur la prétendue révolte des Bonnets rouges (rappelons que l’UDB a apporté son soutien à l’Institut de Locarn, l’autonomisme des uns rejoignant l’autonomisme des autres selon le bon vieux principe bien rappelé par Daniel Mermet : « Ni rouge ni blanc, breton seulement »).
Sur Médiapart, une chronologie de la « bataille de l’écotaxe » changée en « révolte des Bonnets rouges » montrant le rôle du lobby de Locarn dans l’organisation de ce prétendu mouvement spontané : « Les Bonnets rouges, une double manipulation ».
Intéressant aussi, l’article de Charlie hebdo s’interrogeant sur la collusion de Locarn et de la Russie poutinienne que Françoise Morvan avait soulignée sur son site au moment de la manifestation des Bonnets rouges à Carhaix.
On notera que, la collusion avec le conseil régional étant devenue totale en 2021 avec l’élection de Loïc Hénaff sur la liste du président « socialiste » Loïg Chesnais-Girard, l’Institut de Locarn s’est effacé pour laisser place à une aimable auberge écologique.
Reste, bien sûr, l’hydre Produit en Bretagne, présidée par Loïc Hénaff, qui dissimule sous l’affairisme le combat politique.
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VINGTIÈME ANNIVERSAIRE :
COLLUSION AFFICHÉE DE LOCARN
ET DU CONSEIL RÉGIONAL :
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Le vingtième anniversaire de la fondation de l’Institut de Locarn, célébré dans l’euphorie le 30 août avait pour invité d’honneur Jean-Yves Le Drian. Ce dernier (retenu par ses fonctions, mais le président Alain Glon a bien rappelé que « Jean-Yves » était de tout cœur à Locarn) a cédé la place au vice-président du conseil régional en charge de la culture, Jean-Michel Le Boulanger.
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Entre les autonomistes L. Louarn et P. Molac, J.-M. Le Boulanger arborant l’écharpe aux couleurs de l’Europe et de la Bretagne contre le tricolore de la France républicaine
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Ce dernier a pu exprimer son entier accord avec le lobby patronal partisan d’un éclatement de l’État, d’une libéralisation aussi poussée que possible et d’une autonomie de la Bretagne dans le cadre d’une Europe chrétienne, nettoyée des pesanteurs républicaines, des syndicats et des vétustes espoirs de justice sociale. La fête s’est d’ailleurs conclue sur une charge contre la France « vermoulue ».
Auteur d’un essai intitulé Être breton ? (titre où le point d’interrogation est symboliquement mis en rouge : de fait, du rouge du projet « socialiste » ne reste, que le vide de l’interrogation), Jean-Michel Le Boulanger avait précédemment reçu le prix Produit en Bretagne — l’association Produit en Bretagne étant une création de l’Institut de Locarn, il est aisé de comprendre que cet essai, d’une vertigineuse médiocrité, exprime très exactement l’idéologie du lobby ultralibéral à l’origine du « mouvement des bonnets rouges » qui a abouti au « pacte d’avenir pour la Bretagne ».
L’une des conséquences de ce pacte d’avenir a été l’appel à ratifier la charte des langues régionales (laquelle, rappelons-le, a pour but la reconnaissance de groupes ethniques imposant la pratique de leur idiome dans la vie publique, permettant ainsi d’en finir avec le monopole du français langue officielle) et la dévolution de la culture à la Bretagne.
Face aux protestations (notamment du Syndéac qui rassemble les professionnels du spectacle vivant), Jean-Michel Le Boulanger a assuré qu’il ne s’agissait là que d’une expérience de trois ans à laquelle il serait mis fin si elle n’était pas positive. Belle hypocrisie : le démantèlement du ministère de la Culture est un projet clairement exposé par le fondateur de l’Institut de Locarn dès l’origine. La fabrication d’une identité bretonne destinée à « mettre de l’huile dans les rouages de la mondialisation », comme l’écrivait l’un des fervents soutiens de Locarn, et la soumission de la culture à l’identitaire ont été dès l’origine aussi exposés comme préalables. « Notre problème, c’est la France », clamait naguère Alain Glon, président de l’Institut de Locarn. Cette année, Hervé Juvin concluait (avant le « Bro Goz », qualifié d’« hymne national breton ») : « Partout où je vais en France, je ne sais plus très bien ce que signifie être français mais quand je viens ici je sais ce que signifie être breton ». Ici : hors de France, dans un territoire libéré ?…
Honte pour un élu socialiste ? Ces socialistes-là sont au-delà de la honte.
Texte au format PDF :
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Et pour ceux qui voudraient en savoir plus sur l’université d’été de l’Institut de Locarn qui se tenait cette année au Festival interceltique, consacrant ainsi ces bons vieux liens entre l’identitaire néoceltique et le business (le président du Festival, Jean-Pierre Pichard, ne proclamait-il pas naguère que « le Celte fait vendre » ?), voici un témoignage qui nous a été adressé.
On pourra le lire en PDF.
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Pour la fabrique de l’histoire induite par l’Institut de Locarn, on pourra lire l’article de Françoise Morvan « Vingt ans de combat » — cette entreprise se poursuit activement, sur Wikipedia entre autres, et aussi à l’Institut de Locarn lui-même (qui s’apprête à ouvrir, avec force argent public, un Observatoire Jules Verne de prospective économique). Ainsi le journal Ouest-France célèbre-t-il la naissance le 1er avril 2017 d’un Cercle d’étude de l’histoire longue à l’Institut.
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