14-16 août —
Festivités bretonnes : festival du chant de marin à Paimpol
La 12e édition de ce festival, le moins cher de tous les festivals bretons, à 22 euros la journée, est sponsorisée par Armor-Lux, membre de Produit en Bretagne.
Se félicitant du fait que le festival aille cette année beaucoup plus loin dans le bilinguisme breton-français, le chanteur Denez Prigent déclare dans Ouest-France : « C’est important d’affirmer toujours notre culture et notre langue. Paimpol le fait bien. On ne peut aller vers la culture des autres que lorsqu’on est soi-même enraciné à sa propre culture. En Bretagne, on a une culture forte. Plus nous sommes enracinés, plus nous sommes en mesure d’aller vers d’autres cultures des autres (sic). » Denez Prigent est enchanté de retrouver I Muvrini, les chanteurs corses, qui ont la même démarche que lui : « Être enraciné dans sa culture et ouvert sur le monde, c’est leur esprit à eux… on est chacun dans la défense du droit à parler notre langue. C’est très important. Personne ne peut l’interdire. La musique et le chant sont une force pour ramener les gens à la conscience de leur identité, pour redonner aux gens la fierté d’être bretons. » Denez Prigent en profite pour protester : « Moi, je suis assez révolté de voir que la France, qui s’auto-proclame le pays des droits de l’homme, n’a pas encore signé la Charte européenne des langues minoritaires alors que tous les pays l’ont signée sauf la Grèce. En France, le breton, le corse et l’occitan ne sont pas reconnus, ce sont des langues fantômes. C’est une vision réductrice de dire qu’il n’y a qu’une seule langue en France. Dès qu’on le revendique, on nous dit que c’est du communautarisme. Je pense que le communautarisme est au contraire de nous imposer une seule langue et une seule vision du monde » (Ouest-France, article de Philippe Péron).