Crise de l’élevage : journée cruciale

18 août —

Confirmant les craintes des éleveurs, le marché du porc ouvre après une semaine de suspension des cotations mais la cotation s’établit en dessous du prix de 1, 40 €/kilo accepté par la profession. Les acheteurs Cooperl et Bigard ne sont toujours pas présents. Ils doivent être reçus par le ministre après avoir boudé la réunion du 17. Du fait que l’Allemagne propose du porc moins cher de 28 centimes au kilo, et les Pays-Bas 38 centimes moins cher, la Cooperl, leader en France, refuse de soutenir la production porcine française et n’admet aucun prix plancher.

Cette baisse est d’autant plus catastrophique que le tiers des porcs proposés à la vente n’a pas été acheté. Or, un porc doit être vendu lorsqu’il pèse entre 80 et 100 kg. Au-delà de ce poids, il engraisse très vite et subit une décote qui, s’ajoutant au coût de l’alimentation, risque encore de grever une trésorerie déjà mise à mal par la chute des cours.

Enfin, si Plérin ne représente que 15 % des transactions nationales, son cours sert de référence nationale, et la suppression du marché au cadran serait un pas de plus vers la dérèglementation généralisée, d’ailleurs appelée par les acheteurs qui le boycottent.

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