Le CRAPE (Centre de Recherches sur l’Action Politique en Europe) qui dépend de Sciences-Po Rennes créée une chaire « Territoires et mutations de l’action publique » qui pourrait déboucher sur la création d’un Institut des Territoires en Bretagne.
La leçon inaugurale de la chaire confiée à Thierry Burlot, vice-président du Conseil régional de Bretagne chargé de l’environnement et des déchets, est qualifiée par Ouest-France de « musclée » (article de Jean-Laurent Bras). Il proclame qu’« avant-même les lois de décentralisation, la Bretagne existait comme une évidence territoriale » et déclare que la chaire va devoir « oser explorer des chemins de traverse » en matière de décentralisation, ce qui signifie que les chemins ne suivront pas les routes prévues par l’État.
Le politologue autonomiste Romain Pasquier appelle à un « fédéralisme à la française » dans lequel l’État ne conserverait que ses missions régaliennes et dénonce les insuffisances de la décentralisation.
Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, fait profil bas et s’excuse en assurant qu’elle est, elle aussi, très « girondine » et que son projet de loi initial a été mis en pièces par les parlementaires.
En bref, elle serait, elle aussi, volontiers autonomiste, mais « l’octroi d’un pouvoir réglementaire aux régions est loin d’être acquis à Paris ».