Début de l’affaire du squatt de Rennes, lancée par les militants nationalistes bretons d’extrême droite.
Le site Breizatao et les sites d’extrême-droite bretons ont engagé une intense campagne de presse sur ce sujet : il s’agit de fabriquer un événement pour donner une façade médiatique à la mouvance identitaire, et notamment au parti Adsav, en dénonçant les squatteurs, les « antifas », le laxisme de la loi française et l’incurie de la mairie socialiste, tout en défendant les valeurs de la petite propriété sur le sol breton et en mobilisant les militants autour d’un combat populiste à visée symbolique de reconquête (l’infortunée Maryvonne jouant le rôle de figure symbolique de la Bretagne chassée de chez elle).
Les faits : la maison de Maryvonne, 83 ans, est occupée depuis octobre 2013 par des squatteurs. Elle veut l’occuper mais elle ne le peut pas et se trouve interdite d’entrer chez elle.
L’événement est, en réalité, un non-événement car la maison était vide depuis des années lorsque des squatteurs l’ont occupée ; en dépit de plusieurs courriers de la municipalité de Rennes l’informant de la situation, Maryvonne et son fils n’ont pas cru devoir réagir et n’ont pas eu recours aux moyens légaux pour obtenir l’expulsion des squatteurs.
Une quarantaine de manifestants d’extrême-droite provoquent des affrontements avec les squatteurs et les « antifas » venus les soutenir.
Ouest-France consacre deux articles occupant plus d’une demi-page avec photographies en couleur au désarroi de Maryvonne. C’est le début d’une affaire qui va occuper les médias nationaux voire internationaux pendant un mois.