À l’hôpital, attendant d’être opéré du dos, le pâtissier Yannick Juguet, qui venait de recevoir en cadeau une boîte de macarons, est soudain frappé par une illumination, une sorte de coup de Breizh pâtissier : « Je lisais un magazine sur la Bretagne, et c’est là que l’idée m’est venue : pourquoi ne pas faire des macarons à l’identité bretonne ? »
Une fois rétabli, il entre en relation avec une entreprise du Nord spécialisée dans l’imprimerie alimentaire. L’entreprise modifie son imprimante pour l’adapter aux coques de macarons. Pour ne pas trop dépenser, Yannick Juguet achète ses coques toutes faites mais, identité oblige, il les fourre de chocolat au chouchen.
Sa production, réalisée à Chateaulin, dans la crêperie de ses parents, est écoulée par une dizaine de boutiques de souvenirs du Finistère. Yannick Juguet cependant vise plus haut, notamment la clientèle des professionnels auxquels son entreprise vend sous le nom de « galets bretons » des macarons frappés, au choix, d’un bzh, d’un gwenn-ha-du, d’une hermine, d’un triskell, d’une bigoudène à crêpes ou du label Celtik.
Le galet breton bénéficie d’un article promotionnel d’un quart de page dans Ouest-France, sous la plume d’Adrien Max, mais ce n’est qu’un article parmi bien d’autres, et l’on peut apprendre que le macaron identitaire reçoit le soutien de la plateforme Bretagne-innovation créée par le conseil régional, avec le logo de la Marque Bretagne. Et son créateur ne compte pas s’en tenir là : il annonce qu’il y a là un potentiel de vente énorme car le macaron peut très bien être adapté, avec quelques modestes changements, pour devenir un macaron identitaire corse, alsacien, basque ou, pourquoi pas, écossais, catalan…
On notera que le macaron identitaire est sponsorisé par AXA.
Pour savoir pourquoi cet assureur s’intéresse à cette production, on pourra se reporter, par exemple, à Golias qui avait jadis consacré un si excellent dossier à l’Institut de Locarn.