Nous reproduisons ici une page du « Peuple breton », organe de l’Union démocratique bretonne (UDB), parti autonomiste breton allié à Europe-écologie-les-verts, datée de mai 2005.
Elle avait été précédée par deux pages à la gloire de Nelly Maes, autonomiste flamande, députée de la Volksunie, présidente de l’ALE.
Ces deux pages ont fait « l’objet d’un soutien financier du Parlement européen » (la mention figure au bas de chaque article).
Il est précisé que c’est le conseil régional de Bretagne, sous la présidence du socialiste Jean-Yves Le Drian, qui accueillait officiellement en Bretagne les 31 représentants de ces « nations sans état », « nations historiques », « minorités ethniques » et autres « régions solidaires » (la revendication autonomiste étant diversement habillée pour prendre les couleurs d’un aimable régionalisme écologique).
Le projet est bien d’affaiblir les États de manière à « construire l’Europe sur la base des peuples et des régions » (selon les termes de l’ALE) : le « peuple breton » étant considéré comme ethniquement différent du peuple français, le Parlement européen, relayé par les socialistes et les écologistes, l’encourage à prendre son autonomie.
La présence du géographe Jean Ollivro, président de « Bretagne prospective », montre à quel point, l’identitaire effaçant les clivages entre gauche et droite, le lobby patronal breton appuie ce projet qui a dès l’origine été celui de l’Institut de Locarn. Jean Ollivro a été reçu à l’Élysée en juin 2011 avec les représentants de ce lobby (dont Alain Glon, président de l’Institut de Locarn, qui, ayant déclaré lors de l’université d’été de l’Institut : « Notre problème, c’est la France », donnait en exemple le modèle flamand… Et cela en présence du vice-président du conseil régional en charge de la culture — lequel n’a nullement protesté).
Les Bretons ne se doutent guère du projet obscurantiste qui se met en place sous couvert de les libérer, les nationalistes bretons n’obtenant pas 3 % aux élections. Cependant, comme on peut le voir, lle Parlement européen les appuie.
Carte des minorités ethniques européennes définies par l’ALE
On pourra lire à ce sujet les analyses de Pierre Hilard et notamment son article « La constitution européenne officialise le fait ethnique ».