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Dans le but d’obtenir la « réunification », préalable nécessaire à l’autonomie, puis à l’indépendance, les nationalistes bretons ont mis au point toute une panoplie d’outils destinés à présenter leur combat comme celui d’un peuple unanime à demander sa liberté contre l’État français. Les panneaux BREIZH 5/5 sont l’un de ces outils. La formulation même le montre : BREIZH désigne la nation bretonne (en orthographe surunifiée symbolisée par le ZH adopté en 1941 sur ordre des nazis) et 5/5 les cinq départements, dont la Loire Atlantique qu’il s’agit d’englober dans la future nation.
La courageuse protestation de l’Association pour la défense et la valorisation des Pays de la Loire a enfin été relayée par la presse régionale à l’occasion d’une réaction bien confuse d’une conseillère municipale, laquelle proteste contre ce panneau mais demande à ce que soient replacés les panneaux en breton (alors que si le breton a été parlé à Guérande, il ne l’est plus depuis des siècles ) qui, d’après elle, « soulignent l’appartenance à la Bretagne historique et culturelle ». La « Bretagne historique » étant le terme adopté par les nationalistes pour légitimer la « réunification », l’échange de panneaux résulte d’une confusion partout entretenue et qui montre le pouvoir de la propagande nationalistes.
Les propos de l’adjointe qui est à l’origine de la pose des panneaux BREIZ 5/5 sont le reflet du même confusionnisme et de la même crédulité : « Ces panneaux sont l’aboutissement d’une initiative citoyenne de plusieurs associations bretonnantes pour demander un référendum décisionnel concernant la réunification de la Bretagne qui recueillait 105 000 signatures manuscrites. » Ainsi les trois pelés et deux tondus qui ont organisé une « votation citoyenne » totalement bidon (puisque seuls les militants se sont déplacés en masse) deviennent-ils les porteurs d’une revendication officielle appuyée sur des chiffres sérieux. Quand cette manipulation sera-t-elle enfin dénoncée ? Et cette élue termine par le cri des nationalistes BEVET BREIZH ! Avec en prime BEVET GWENRANN ! De fait, il s’agit de faire de Guérande une ville néobretonne sous habillage Diwan grâce à une poignée d’élèves de Diwan et grâce à la Charte Ya d’Ar brezhonneg concoctée par les nationalistes de l’Office de la langue bretonnne pour soumettre les municipalités dociles aux obligations dictées par les chartes qu’ils signent en ne voyant là qu’un folklore inoffensif. Il ne l’est pas.
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