10-11 octobre 2015 —
Le Festival du Livre en Bretagne célèbre ses vingt-cinq ans les 24 et 25 octobre. Ouest-France annonce le grand thème de ce festival : « La langue bretonne à la croisée des chemins ? » Et Le Poher, tout acquis à la cause du maire de Carhaix, présente l’événement avec enthousiasme.
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Le président de cette édition se trouve être cette année l’un des fondateurs de ce festival, Martial Ménard, militant nationaliste au parcours bien connu, ayant appris le breton en prison pour le FLB, cuisinier devenu instituteur Diwan, puis directeur de 1983 à 2005 des éditions An Here et membre fondateur de l’Office de la langue bretonne, comme l’indique la version hagiographique de son parcours donnée par l’Institut culturel de Bretagne dont il a accompagné la dérive nationaliste — Institut culturel de Bretagne qui lui a décerné son collier de l’Hermine en 2013.
Auteur avec deux autres militants nationalistes de l’ouvrage Le breton pour les nuls, il est aussi le spécialiste du vocabulaire pornographique et scatologique du breton.
Il a collaboré à la presse nationaliste (avec un autre terroriste du FLB, Charlie Grall) Bretagne hebdo devenu Breizh infos et disparu suite à une condamnation pour diffamation.
On peut porter à son compte la disparition des éditions An Here, fondées en 1993 par René Le Hir, ancien milicien du Kommando de Landerneau, et présidées par Charlie Grall, puis dirigées par lui-même et Charlie Grall, éditions qui ont pourtant reçu quantité d’argent public.
Le dictionnaire breton dit monolingue dont il avait la direction, et qui a lui-même englouti des sommes considérables, a été l’objet de critiques virulentes et notamment d’un article du Canard enchaîné qui a provoqué une réaction du ministre Jack Lang.
Le Festival du Livre en Bretagne s’expose ainsi clairement comme la vitrine du nationalisme sous l’égide du maire de Carhaix, Christian Troadec, depuis les origines lié à ces militants.
Le discours de Martial Ménard, dénonçant l’État français, rendant hommage au militant nationaliste Per Denez, soutien des terroristes du FLB, et appelant à soutenir la liste de Christian Troadec aux élections régionales pour que la Bretagne cesse d’être une province, montre à lui seul à quel point ce festival est d’abord et avant tout politique.