Crise agricole : manifestations

3 septembre —

Manifestation des paysans à l’appel de la FNSEA. Les tracteurs frappés de drapeaux bretons se rassemblent à Paris sous forme de bataillons motorisés.

Objet de la manifestation : conséquence de l’embargo russe, les éleveurs de porcs sont en plein marasme ; la France a perdu la vente d’un million et demi de porcs charcutiers car les acheteurs français achètent des porcs allemands et espagnols pour moins cher. Le gouvernement a fixé à 1. 40 le kg le prix de base du porc mais depuis le 10 août, les acheteurs Bigard et Cooperl ne participent plus au marché du porc à Plérin.

Les éleveurs de bovins se joignent aussi la manifestation car les aides européennes baissent alors que les charges augmentent et que les mises aux normes coûtent très cher.

Autre conséquence de l’embargo russe, les éleveurs laitiers ne couvrent plus leurs frais d’exploitation (2 milliards de litres de lait partaient en Russie chaque année) ; par ailleurs, la Chine a freiné ses achats.

Les éleveurs de la FDSEA demandent à l’État d’accompagner le mouvement de concentration sur le modèle américain : « En 2020, la France pourrait compter 40 000 exploitations contre 60 000 aujourd’hui, avec le même nombre de vaches laitières qu’en 2013, soit 3,7 millions d’animaux » (Ouest-France, Guillaume Le Du).

La Confédération paysanne et la Coordination rurale s’opposent à cette manifestation, considérant que le vrai rendez-vous sera le 7 septembre, jour de la réunion exceptionnelle à Bruxelles des ministres de l’agriculture de tous les pays européens.

Pour la Coordination rurale, la manifestation organisée à Paris est une prise d’otages. Son président déclare que la France doit demander à revenir aux « fondamentaux de la PAC, des prix rémunérateurs et une organisation des marchés. » (Ouest-France, Émilie Durand).

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